On reconnaît d’emblée la forme d’une croix, bien qu’elle soit sous forme végétale. C’est un crucifix, certes, mais revisité, dérouté de sa fonction sacrée. Cloué dessus, non pas un Christ, mais une petite créature rouge, une sorte de diablotin grimaçant, dont l’attitude évoque moins la souffrance que l’extase.
Ce renversement des signes, à la fois ironique et tendre, rejoue les codes d’une imagerie catholique intériorisée depuis l’enfance. Ici, la crucifixion devient théâtre burlesque, rite païen ou délire mystique joyeusement profane. Une manière de conjurer l’héritage religieux non par le rejet frontal, mais par une relecture jubilatoire et athée.
