« Louis XIV et ses têtards », céramique, 2025
Cette œuvre ramène l’homme à sa dimension bestiale. Le roi, figure d’autorité suprême, est ici représenté trônant sur un tapis de spermatozoïdes roses, comme réduit à sa fonction biologique la plus primitive. L’Histoire avec un grand H bascule alors dans la dérision.
Le socle, exceptionnellement en béton pour se moquer de la céramique elle-même est l’élément central de la composition et met en valeur ce tapis organique, qui évoque l’intérieur du corps humain plutôt que sa façade. Il renverse ainsi le rapport habituel entre surface et profondeur, en plaçant au premier plan ce qui, traditionnellement, reste caché. Le corps royal n’est plus glorifié : ce sont ses organes, ses fluides, sa condition animale qui dominent.
Louis XIV, symbole par excellence de la grandeur française, se voit ainsi désacralisé, ramené au rang de simple créature. L’œuvre interroge notre rapport au pouvoir, au mythe national, et à l’héritage culturel.
